Les routines de travail étaient vite arrivées. En fait, son travail était une chose très rassurante. Il restait dehors, il s’occupait d’un jardin magnifique, et la composition de celui-ci était vraiment intéressante. Il était content d’avoir réussi à sauver quelques pieds anciens qui avaient eu du mal à passer les décennies. Il avait pu en quelques jours leur faire une cure de jouvence. C’était plaisant de voir son don utile à la verdure de cet endroit si accueillant, si bienveillant. Il se sentait un peu plus serein chaque jour. Sans doute parce qu’ici personne ne le regardait vraiment. Le jardinier, ce n’était pas quelqu’un qu’on remarque vraiment. Ça lui allait plutôt. Il y avait bien quelques élèves qui venaient lui poser des questions sur ses techniques, ou sur les variétés de plantes, mais souvent, ils se contentaient d’un simple bonjour, ou d’un sourire. Ça lui allait.

Il avait prévu d’aller cette fois désherber un parterre de fleurs, mais avant, il voulait vérifier que le figuier ait repris du poil de la bête, quitte à l’aider encore un peu à reprendre des forces. En général, il fallait plusieurs jours de bons traitements avec son don pour être sûr que l’arbuste soit sauvé. Mais là, les feuilles avaient retrouvé un beau vert, quelques fleurs avaient bourgeonnées depuis la veille. Il sourit en voyant ça. Il allait faire quelques tailles, et dans quelques jours, ce petit arbre serait à nouveau magnifique. Il se pencha vers son tronc, et apposa ses mains dessus, se concentrant pour lui insuffler un peu plus de vie. Mais sa procédure fut interrompue… Il sursauta, tombant sur les fesses en entendant un bruit de chute non loin de lui. Bon sang ! Quel crétin cet élèv… Il se releva d’un bond. Qu’est-ce que… Non. Non. Non !

Il resta une seconde figé, à fixer Shane. Comment l’avait-il trouvé ici ? Comment avait-il fait pour entrer ici ? Comment avaient-ils pu le laisser entrer ici ? Il ne pouvait pas ! Il était dangereux pour tout le monde ici… Ne rien montrer de sa panique. Ne rien montrer. Il se concentra pour contrôler le tremblement de sa main.

“Je… Je n’ai pas choisi les plantations… Je me charge juste de leur entretien…” bafouilla-t-il pris au dépourvu.

Il ne peut pas te reconnaître. Il ne peut pas… Il attrapa ses outils, ne se laissant pas intimider, commençant à tailler l’arbuste pour se donner une contenance. Il écouta. Il ne savait pas ce qui se passait dans sa tête, mais c’était le bordel. Il ne pouvait s’empêcher de repenser à toute la souffrance que ce garçon avait fait naître en lui, seulement une part de lui voyait encore le peu de beauté qu’il y avait pu y avoir dans le début de leur relation.

“Les figuiers sont tout aussi utiles à leur façon.” rétorqua-t-il, coupant un peu court. “Leurs fruits sont très bons. Et leur sève pourrait être utilisé pour la confection de caoutchouc naturel. Et… Ils supportent les même températures hivernales que les orangers du Mexique.”

Il s’était arrêté pour lui répondre. Et… Bon sang. Ne te laisse pas berner par son sourire. Tu sais que ce n’est qu’un menteur patenté.

“Dimitri Freeman.” répondit-il en reprenant son travail de taille.

Heureusement qu'il n'avait donné son vrai nom nulle part... Il espérait… Qu’il lui fiche la paix. Qu’il s’éloigne. Qu’il ne le perturbe pas plus. Mais…

“Vous êtes élève ici ?” demanda-t-il d’une voix faussement détachée.

Un bègue, c'était bien sa chance... Quoi qu'il savait que quand son don faisait des siennes Shane pouvait en laisser certains sans voix, pour faire la causette avec une nouvelle connaissance c'était quand même bien agaçant. Enfin. Au moins s'il n'avait pas l'air loquasse, il avait l'apparence pour compenser, ce jardinier. Shane regarda par dessus son épaule les figuiers dont il avait complètement ignoré la présence jusqu'à maintenant. Ho. Mouais. Enfin l'autre semblait connaître son rayon, il n'y avait rien qui énervait plus Shane qu'un soit disant professionnel qui survolait son job et qui n'en avait pas les compétences, il gagnait des points -en tout cas il n'en perdait pas. Le jeune homme revint poser son regard sur lui comme si de rien n'était, et ajotua.

« C'est vrai qu'ils ont au moins ça pour eux même s'ils sont encore loin d'offrir le prix Nobel à quiconque.»

Il dit dans un sourire compatissant et un peu amusé, mais néanmoins sympathique.

« Shane. Blackwood, mais Shane ça ira très bien. Et oui, depuis la rentrée seulement, j'avais besoin de calme avant la tempête des cours et des conventions sociales alors... j'ai choisi cet endroit. Ca n'est pas une pelouse interdite j'espère. »

Il ajouta en étirant un peu plus son sourire qui disait bien que trespasser, ça l'aurait un brin amusé. Il avait l'habitude de pousser le bouchon et plier des règles bien plus sérieuses à sa volonté.

« Et donc, ça fait longtemps que tu ne fais donc que l'entretien ici Dimitri ? »


Shane repris à son égard. Il était vraiment trop à l'aise décidément. Et on ne pouvait pas vraiment dire que c'était parce qu'il aimait son prochain et la race humaine en général, surtout qu'il y avait quatre-vingt dix pour cent de chance que celui là n'en soit pas un. Non il n'avait juste pas vraiment de doute qui le taraudait en temps normal, alors devant un jardinier... Mais son insolence n'allait pas plus loin, il ne voulait pas se le mettre à dos, il voulait juste s'amuser un peu. Et faire connaissance. Et puis plus si affinité. Il cueilli un fruit pour l'essuyer et mordre dedans avec la même indécence qui le caractérisait sans lâcher l'autre des yeux. Il pouvait toujours essayer de lui rappeler les règles, s'il voulait, on verrait bien qui serait le premier à abandonner.

Rester calme était complexe en cette situation. Nikita n’avait qu’une envie : fuir très loin. Mais pour aller où ? Il croyait enfin avoir trouvé un lieu où personne ne pourrait lui faire de mal, et voilà que son pire cauchemar pointait le bout de son nez. C’était juste la pire chose qui puisse arriver. Et l’entendre fanfaronner comme ça… C’était sans doute la chose la plus irritante qu’il ait été donné de voir à l’albinos. Cette condescendance qui suait de ses mots, de son ton. Bon sang, comment avait-il pu l’aimer ? Comment avait-il pu croire qu’il y avait du bon chez ce garçon ? Comment…

“Vous savez, si vous courrez désespérément après, le prix Nobel vous échappera sûrement. La recherche doit être désintéressée pour aller dans les zones inexplorées de la connaissance. L’intérêt vous rendra juste pathétique.” rétorqua-t-il un brin sèchement.

Lui… Il ne pourrait plus jamais envisager d’en faire parti de la recherche. Pourtant, il adorait ça. Il aurait peut-être pu faire de grandes choses, qui sait ? Sa cisaille à la main, chaque branche qu’il coupait prenait la forme d’un bras ou d’une jambe de son interlocuteur. Il était surpris de sa propre virulence, de sa propre colère. Mais… Il ne pouvait s’empêcher de l’écouter. L’ignorer complètement était impossible malgré tout la rage qu’il voulait lui destiner. Il releva le regard en entendant sa réponse. Elève ici… C’était probablement la pire nouvelle de l’année pour son intégrité. Probablement. Et depuis quand il se permettait de le tutoyer ? Merde, ils étaient pas sensé se connaître !

“Si tu ne la saccages pas, il n’y a pas de raison que cela te soit interdit…” dit-il avec un haussement d’épaules.

Il devait passer pour le jardinier le plus rustre et ours de l’histoire, mais c’était probablement pas plus mal. Au moins, peut-être que Shane ne chercherait pas à le suivre ou à le coller, ou quoi que ce soit de ce genre.

“Quelques jours. J’avais besoin d’un endroit où rester durablement. Et je peux faire ce que j’aime ici.” répondit-il d’une voix sans appel, signifiant qu’il n’aurait pas plus de détails.

Il l’observa manger la figue… Et un frisson le parcourut. Un frisson de désir. Putain. Comment pouvait-il encore le trouver si séduisant ? Rah. Il reprit ce qu’il faisait avec plus d’empressement, se baissant pour ramasser les branchages élaguées. Il déposa les branches dans la brouette, s’arrêtant pour soutenir son regard.

“Et du coup, tu comptes rester là à me regarder toute ton après-midi ? Franchement, je suis sûr qu’il y a mieux à faire…” soupira-t-il agacé. “Enfin, si tu tiens à regarder l’élagage de ces buissons, c’est ton droit, c’est juste particulièrement irritant d’être observé comme un animal de zoo.”

Surtout par toi. Pourtant, il ne pouvait pas voir au travers de son déguisement. Mais… ça restait incroyablement désagréable. Il avait la sensation de revenir des mois en arrière. D’être à nouveau à sa merci. Seulement, là, il ne craignait rien. Il ne devait rien montrer… Il devait juste… Rester calme. Mais c’était vraiment compliqué. Il avait besoin de se rassurer. Voir quelques élèves un peu plus loin était rassurant, c’était une sorte de garde-fou. Mais aussi un incroyable danger si sa soeur avait dit vrai. C’était comme laisser le loup rentrer dans la bergerie non ? Mais que pouvait-il faire ?

C'était juste lui ou est-ce que le pecore avait l'air de ne pas l'aimer des masses ? Peut être qu'il n'aimait pas les fils de bonne famille comme lui de base. Ça ne serait pas le premier. Enfin la recherche, désintéressée... Il était mignon et naïf celui là. La recherche était subventionnée ça n'était pas pour rien ou pour compter le nombre de grain de pistil dans une fleur hein. Il avait travaillé en pharmaceutique, Shane savait de quoi il parlait... Même si les chercheurs avaient droit à leur propre projet à part ça. Il avait le sien qui concernait sa nouvelle... Particularité. Et celles d'autres monstres comme lui. Est-ce que le Jardinier en faisait partie ? Ca serait dommage et en même temps pas si surprenant. Et après tout, ça n'était pas comme si Shane n'avait pas déjà donné là dedans... Pour la curiosité de la science on va dire. Même si lui même avait ses propres limites. Parfois il avait du mal à savoir s'il ne faisait pas tout ça par désir d'auto destruction. Il était un être assez illogique s'il regardait les faits, parfois. Mais en ce qui concernait sa rencontre, il savait parfaitement où il voulait aller. Pas sans jouer un peu bien sûr.

« Laisse moi deviner. Tu as le don de parler aux plantes, et tu sens leur souffrance lorsque des sales gosses comme moi écrasent les pâquerettes.»

Il dit dans une imitation bien trop parfaite de son air le plus joueur. Puis il soupira comme pour se reprendre, sans vraiment faire cas de ce que l'autre lui avait dit.

« Au delà d'emmerder le monde non, je n'ai rien à faire de mieux je n'ai pas encore tellement pris mes marques ici... Je suis la nouvelle bête de foire et je n'ai pas encore fait mes preuves. »

Il dit avec une sincérité déconcertante et abrupte. Et le regard rivé vers l'établissement, il s'imaginait bien qu'on le verrait comme ça, lui qui venait de débarquer sans raison. Ce que les autres ignoraient c'était qu'il portait le même jugement à leur égard, pour des raisons différentes. Le fait était qu'il n'avait pas encore tellement fait connaissance des autres aux alentours, à part son colocataire et quelques rencontres brèves, il était loin de la popularité qu'il avait connue quelques années plus tôt. Ce n'était peut être pas un mal. Mais il était bel et bien seul. Différent. Il revint vers le Jardinier.

« Et puis j'ai tourné mon Master autour de la biologie et la bio-pharmaceutique, j'en connais un rayon sur les plantes sans avoir de prix Nobel. Qui sait j'apprendrai peut être des choses en regardant les mains habiles d'un jardinier professionnel. »

Son sourire complice et empli de malice était revenu sur ses lèvres, alors qu'il s'était adossé à l'arbre dans lequel il s'était réfugié un peu plus tôt. Il ne savait pas pourquoi sa tête ne revenait pas au joli morceau qui s'occupait des espaces verts ici mais en tout cas, lui il le trouvait à croquer. D'autant plus parce qu'il prenait la mouche. Et il n'était pas laid à regarder non plus.

« Je peux ? Il ne tient qu'à toi de me montrer que je suis loin d'être aussi balaise sur le sujet. Un petit peu d'humilité, il paraît que ça ne fait pas de mal. »

Il poussait un peu le ton de l'auto dérision mais c'était qu'il voulait se rendre adorable. A claquer, oui, mais adorable quand même.

Le regard bleu glacier de Nikki se posa sur le blond en l’entendant faire des hypothèse sur son don. Il ne le reconnaissait vraiment pas ? C’était étrange comme situation. Et qu’il s’intéresse à nouveau à lui. Ironique. Une putain d’ironie oui. Dont il se serait bien passé sans doute. Mais… L’idée d’être le seul à savoir qui il était. Le seul à savoir que cette rencontre n’en était pas vraiment une. Le seul à savoir. Cela ne lui donnait-il pas un certain pouvoir sur Shane ? Si, sans doute… il n’avait jamais eu une pensée si retorse. Mais personne ne l’avait blessé comme ce blond alors… Est-ce que le destin n’était pas en train de lui offrir une potentielle revanche sur un plateau d’argent ? Peut-être bien oui… mais il ne voyait pas encore vraiment laquelle. La vengeance n’avait rien de naturel chez lui. Vraiment.

“Raté je ne parle pas aux plantes. Mais tu as de la chance que mon don ne soit pas de rendre muets les impertinents…” répondit-il blasé. “Personne n’a besoin de faire ses preuves ici. Tu as dû te tromper en lisant la brochure. Revois tes bases.”

Il ignora la dénomination qu’il s’infligeait et infligeait aux autres. Il haussa les épaules.

“Et hormis être aussi irritant que des orties, tu fais quoi toi ?” demanda-t-il curieux.

Il reprit méthodiquement sa taille, retirant les branches de trop sur les arbustes. Il lâcha un “hm” aux propos de l’autre sur ses études, l’air détaché, peu intéressé. Sachant comment Shane aimait être le centre de l’attention sans le montrer trop clairement, ça l’énerverait peut-être ce détachement. Il tâtonnait sans plan précis… Il releva le regard vers le blond. Et lui tendit le sécateur. Avec un air de défi dans le regard, une pointe de provocation.

“Viens.” intima-t-il juste d’une voix plus autoritaire qu’il ne s’en serait capable. “Il faut couper les branches mortes, ou celles avec trop de ramifications… Avec tes connaissances, ça ne devrait pas te paraître trop difficile…”

Il se doutait qu’il allait venir. Etrangement, Shane était à la fois la personne qu’il haïssait le plus, celle qu’il avait le plus aimé aussi, et c’était surtout celui qu’il connaissait le mieux. Il savait qu’il avait… envie de lui. Ce regard en disait long. Il avait envie de lui, putain. Enfin du jardinier rustre et nouveau sur son terrain de chasse. C’était douloureux. De savoir que le premier venu pouvait avoir droit à ce regard-là en particulier. Lui qui avait si longtemps cru que ce regard n’était que pour lui. Quel con il avait été. Stupide et amoureux. Il observa les gestes du blond et claqua la langue agacé.

“Pas comme ça, crétin.” marmonna-t-il.

Il se pencha derrière lui, posant sa main sur la sienne pour mettre le sécateur dans la position parfaite pour la coupe. Son souffle dans le cou du blond. Dans ce cou qu’il avait embrassé si souvent. Qu’il avait presque envie d’embrasser là. De mordre plutôt. De mordre, oui. Il voulait son sang sur ses lèvres et ses cris s’il ne pouvait avoir son amour...

“Tu as peut-être un master, mais tu manques de pratique.” grogna-t-il de sa voix plus grave.

Il se recula, jouant à nouveau la carte de l’indifférence en ramassant les branches qu’il avait déjà taillée pour les jeter dans sa brouette.

L'adolescent n'avait pas pour habitude de se laisser parler sur ce ton, car même si le jardinier s'efforçait à garder une voix neutre il ne fallait pas être Einstein pour comprendre qu'il était en train de lui faire la leçon. À lui, sorti major de sa promos. Quelle idée franchement, ça faisait rire Shane tant il hallucinait, et en même temps le côté sur ses gardes et coincé du palefrenier lui donnait envie de rester pour jouet avec lui. Alors il faisait mine d'obtempérer et mettait la main à la pâte. Il se demandait quand même vaguement quelle mouche avait piqué l'autre, il n'avait pas encore montré l'étendue de son talent pour irriter son prochain avec celui là.

« Je fais parler les curieux. »

Il répondit en souriant calmement, opérant comme on le lui avait demandé. Jusqu'à ce que l'autre le regarde et il choisit ce moment pour croiser son regard et montrer qu'il était amusé.

« Et je pourrais assécher tous les buissons avoisinants de leur eau pour te noyer, accessoirement. »

Oui. Bon. C'était peut être un peu exagéré. Quoi que l'autre n'en savait rien, personne n'en savait rien à part peut être leur cours de maîtrise et encore, il se démerdait toujours pour sembler faire de façon finger in the nose une manipulation de l'eau qui lui demandait pourtant toute sa concentration. Mais c'était une possibilité. Ce qu'il évoquait. Son esprit scientifique - et peut etre bien plus tordu qu'au premier abord - lui avait également rappelé que le corps humain était composé en grande majorité d'eau dans ses cellules. D'ici à en tirer des conclusions il n'y avait qu'un pas et il espérait que l'autre le suivait, qu'il n'ait pas besoin d'expliquer. S'il y avait bien une chose qui l'agaçait plus que tout c'était ça, expliqué à des demeurés. Mais curieusement malgré le métier que l'autre exerçait et qui sous entendait des études courtes et un QI tout sauf phénoménal, le jeune homme n'avait pas l'air complètement idiot. Un minimum, pour s'adresser à un inconnu de cette façon alors qu'il n'avait aucune idée de ce dont il était capable c'était certain mais pas complètement non plus. Shane en profita que l'autre l'observait sans cesse du coin de l'oeil pour massacrer le buisson sciemment, et la réaction du jardinier ne se fit pas atteindre. C'était difficile de ne pas avoir l'air satisfait quand il le vit le rejoindre et se placer derrière lui.

« Je manque effectivement de pratique il faut croire. Trop de temps passé dans les labos ces derniers temps... »

Il se laissa aller contre lui un peu plus que nécessaire et le laissa guider ses gestes. S'il aimait prendre les rennes, Shane n'allait pas le contrarier. Il serait toujours temps de plus tard lui montrer qui commandait. Le blond soupira avec exagération et fut presque déçu de le voir s'éloigner aussi vite. Il fini son côté sans aucune nouvelle hésitation, ce qui pouvait être suspect vu qu'il était aussi doué qu'un manche la minute d'avant, puis il se redressa et épousseta ses vêtements avec élégance pour regagner la posture qui le caractérisait d'avantage. Il avait ses yeux sur le beau jardinier. Au moins cette école n'était pas tout à fait perdue pour lui s'il avait de quoi se distraire.

« Je te trouve drôlement doué de tes mains. Peut être que je devrais passer de temps en temps pour que tu me montrer un tour ou deux, entre les cours. Dimitri. »

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