Le temps n’était pas top aujourd’hui. Il faisait plutôt moche. Enfin pour l’instant il ne pleuvait pas, c’était déjà ça. Jack se leva et se prépara normalement. Pour une fois il avait passé plus ou moins une bonne nuit. C’était assez rare donc il était content. Une fois qu’il eut pris son petit déjeuner il partit en cours. Comme d’habitude il était attentif tout en restant au fond de la salle. Il était hors de question de se mélanger à tout le monde.

A midi il mangea tout seul. Etre seul aux repas cela faisait longtemps qu’il s’y était habitué. Depuis la mort de sa mère il mangeait toujours seul. L’avantage était qu’il mangeait vite pour pouvoir aller faire autre chose après. C’était surtout quitter tout le monde qu’il y avait dans le réfectoire qui le soulageait, au moins il était sûr d’être tranquille et de ne pas causer de catastrophe.

Ensuite il reprit les cours. Cela faisait bizarre de reprendre les cours après tant d’années sans avoir mis les pieds dans un établissement scolaire. Mais celui-là était différent et Jack s’y plaisait. Ici il y avait d’autres personnes qui avaient des pouvoirs comme lui. Et il pouvait apprendre à maîtriser les siens, ce qui n’était une mince affaire. Il avait beaucoup de travail de ce côté-là.

Les cours terminés, le mutant alla à sa chambre afin de poser ses affaires. Il s’accorda une petite pause et leva ses gants. Restant un peu comme ça, il ne levait ses gants que très rarement. Dès qu’il touchait une personne il voyait son passé. Il avait l’impression de l’espionner. C’était leur vie privée, pas la sienne. C’était un peu agaçant à la longue. Au bout d’un moment il remit ses gants, prit quelques affaires et quitta la fraternité. Le dessinateur alla à la bibliothèque. Etant donné qu’il faisait mauvais il n’avait pas envie de se mettre à son endroit habituel.

Arrivé à la bibliothèque ses yeux cherchèrent une table libre. Malheureusement il y avait pas mal de monde, au vu de la météo. Il trouva une table qui lui convint. Une demoiselle était installée en train de lire un livre. Mais c’était la seule personne de la table. Le blondinet s’assit en diagonale de la jeune femme. Sortant ses affaires de dessin, il mit ses écouteurs dans les oreilles et lança sa playlist Disney. Jack commença à dessiner.

Etant donné le temps qu’il faisait, le blondinet opta pour la bibliothèque. Très mauvaise décision ! Apparemment il n’était pas le seul à avoir eu cette idée, puisqu’il y avait un peu beaucoup de monde. Il réussit tout de même à trouver une table où une seule personne était installée. C’était une demoiselle en train de lire. Elle ne sembla pas remarquer sa présence, il n’allait pas s’en plaindre. Donc il s’assit et sortit ses affaires.

Jack reprit donc le dessin qu’il avait commencé hier soir avant d’aller dormir. Que représentait son dessin ? Une fugue à cheval. Enfin ce serait ça quand son dessin serait terminé bien sûr. Un cheval au galop sur un sentier de forêt avec sur son dos deux personnes. Un jeune homme et devant celui-ci une princesse avec une cape. Son visage est caché par la capuche majestueuse des capes royales. Le mutant visualisé parfaitement l’œuvre terminée ainsi que la scène dans sa tête. Il pourrait faire toute l’histoire comme ça. En réalité c’était déjà son plan de faire l’histoire. D’ailleurs il en avait les idées principales.

Disney dans les oreilles et concentré sur son dessin, le jeune homme ne remarqua pas que la demoiselle avait arrêté sa lecture. Au bout d’un moment il sentit comme un regard sur lui. Relevant les yeux il eut la surprise de découvrir la jeune femme en train de l’observer fascinée. Il la regarda un peu intrigué. Le blondinet leva un de ses écouteurs et mit en pause la musique.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il.

Il n’avait pas vraiment l’habitude d’être observé pendant qu’il dessinait. Bon d’accord il s’isolait tout le temps, donc forcément personne ne pouvait le voir. Sa mère aimait bien le regarder, tout comme il aimait la regarder jouer du violon. Maintenant tout ça était fini depuis longtemps et c’était définitif. C’est pourquoi cela lui faisait un peu bizarre de voir cette demoiselle fascinée.

Un peu intrigué par la demoiselle, il se demandait ce qu’elle lui voulait. Elle ne connaissait sans doute pas ses pouvoirs, sinon elle ne serait pas fascinée comme ça. Pendant un moment elle ne lui répondit pas. Alors c’était l’image qu’il dégageait ? Un homme à qui l’on ne prend même pas la peine de répondre. Il se doutait qu’on ne voulait pas de lui, mais à ce point-là c’en était presque vexant. Baissant un peu le visage, il fut surpris en entendant la voix de la charmante blondinette. Pourquoi balbutiait-elle ? Jack faisait si peur que ça ? Attendez ! Elle le complimentait sur son dessin.

- Merci. Répondit-il avec un sourire.

Ses joues avaient sans doute pris une légère teinte rouge. Le jeune homme était content que son dessin plaise, même s’il n’était pas encore terminé. Il vit la demoiselle regardait autour d’eux avant de rapprocher son visage du sien. Qu’est-ce qu’elle faisait ? Dans un murmure elle lui demanda s’il était un magicien. Pardon ? Ses yeux s’écarquillèrent, tellement il était surpris par la question. Elle voulait sans doute dire mutant plutôt que magicien. Enfin à son avis c’était ça. Jack secoua la tête négativement.

- Non… pas du tout…

Les yeux baissés, il n’osait pas vraiment la regarder. Le blondinet était loin de se considérer comme un magicien, il se considérait plutôt comme un monstre. Mais ça, il n’allait pas lui dire, il n’avait pas envie de la faire fuir. Reprenant son crayon en main il recommença doucement à continuer son dessin.

- Si tu veux tu peux me regarder. Ça me dérange pas.

Esquissant un sourire, Jack était sincère. L’écran de son téléphone s’alluma, affichant ainsi sa playlist. Il appuya sur play pour relancer le morceau où il s’était arrêté. Il garda juste un écouteur, comme ça il pouvait discuter avec la jeune femme si elle voulait discuter ou autre.

Depuis la mort de sa mère, il n’avait plus eu de compliment sur ses dessins. Alors il était content que cela plaise à la demoiselle. Lorsqu’elle répondit suite à ses remerciements, Jack afficha un sourire. Il ne se trouvait pas excellent. Mais il ne se trouvait pas super mauvais non plus. Pour lui, il se situait dans la moyenne. Le blondinet dessinait depuis qu’il était petit. Il adorait ça. Disons que cela lui servait d’échappatoire. C’était un peu comme un monde imaginaire qu’il se fabriquait, où personne ne l’embêtait, personne ne pouvait le frapper. Maintenant ce n’était plus une échappatoire mais ça lui plaisait toujours autant.

Perdu dans ses pensées, il se réveilla quand la blondinette lui dit que c’était un magicien, parce qu’il était capable de dessiner. Savoir dessiner n’était en rien de la magie. Où est-ce qu’elle avait vu ça ? Enfin si cela lui suffisait pour dire que Jack était un magicien, peu importe. De toute manière, sa vision des choses ne changerait pas. Pour lui, il restait un monstre. En tout cas c’était la première fois qu’on le prenait pour un magicien. L’observant du coin de l’œil il la vit fermer son livre afin de continuer à le regarder dessiner. Un sourire apparut alors au coin de ses lèvres. Tandis qu’il dessinait avec un écouteur dans les oreilles, la jeune femme lui demanda timidement s’il écoutait du Disney. Le blondinet s’arrêta et regarda son admiratrice.

- Oui. J’adore tout ce qui touche à Disney !

Hésitant il attrapa le deuxième écouteur et finit par le tendre à son interlocutrice. Elle n’avait peut-être pas envie d’écouter de la musique avec le pyromane. Mais ça ne coûtait rien de proposer. Puis il reprit tranquillement son dessin. Quelques minutes plus tard il lança la conversation.

- Plus tard, j’aimerais travailler chez eux. Je veux créer des dessins animés. Des dessins animés à l’ancienne comme Blanche-Neige, Bambi, Peter Pan où tout était fait à la main. C’est pour ça que j’essaie de faire des histoires… comme pour celui-là.

Bien sûr, il parlait du dessin qu’il était en train de faire. Son crayon n’avait pas quitté la feuille, même en parlant. Selon lui, ça n’avait plus la même valeur quand tout était fait à l’ordinateur.

En lui disant qu’il adorait l’univers de la célèbre souris, il la vit afficher un énorme sourire. Il se mit alors à lui répondre par un sourire. C’était la première fois que Jack souriait autant face à quelqu’un. La blondinette lui dit qu’elle aussi adorait Disney. Le jeune homme la regarda. On dirait Raiponce. Suite aux « chut » le pyromane essaya lui aussi de se faire petit. Il est vrai que discuter dans une bibliothèque n’était pas la meilleure chose à faire.

Jack était convaincu qu’elle n’allait pas accepter d’écouter de la musique avec lui. Après tout, elle ne le connaissait pas, et puis il était assez mal vu à cause de ses pouvoirs. Mais contre toute attente, la demoiselle prit l’écouteur et le mit à son oreille. Le mutant était content, ce qui lui fit apparaître un sourire au coin de ses lèvres. Tout en continuant son dessin, il écoutait ce que lui répondait la jeune femme. Hormis sa mère c’était la première personne à l’encourager dans son projet de travailler dans les studios des plus grands créateurs de dessin animés de l’histoire. Finissant son trait, le blondinet regarda ensuite la blondinette avec un sourire. Il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche, que la bibliothécaire se pointa devant eux.

- Veuillez sortir immédiatement ! La bibliothèque est un endroit calme. Allez donc continuer vos bavardages dehors ! s’écria-t-elle.

Le pyromane rangea son matériel et quitta la bibliothèque. Marchant dans le couloir, il n’osait pas regarder son interlocutrice.

- Désolé, c’est ma faute…

Soudain Jack remarqua une salle de cours qui était totalement vide. C’était l’endroit idéal ! Il rentra et s’assit à une table. Il sortit à nouveau son dessin, ainsi que son matériel et son téléphone avec les écouteurs. La demoiselle pouvait prendre une chaise et se mettre en face de lui si elle voulait.

- Ici on peut discuter librement. Et puis on ne dérangera personne vu qu’on est un peu loin de tout.

Un sourire apparut sur ses lèvres. Au moins il était plus en sûreté. Sans tout ce monde autour il y avait moins de risques.

- Pour répondre à ta question, ce dessin est l’histoire d’un amour interdit. Un amour entre une princesse et… je sais pas encore, soit un garçon de ferme, soit un esclave. Mais je n’ai jamais vu Disney traité du sujet de l’esclavage donc je me dis que c’est dangereux de l’aborder. Ils s’aiment éperdument, mais ils ne peuvent pas être ensemble à cause de la loi du royaume. Alors ils décident de fuguer pour vivre ensemble. Elle ne veut pas d’une vie de château sans lui. Là, c’est la scène de fugue.

Attrapant un crayon il reprit son dessin. Puis il remit un écouteur dans son oreille et lança la musique. Elle était libre de prendre le deuxième écouteur.

Depuis qu’il était à Westchester il ne s’était jamais viré d’un endroit. Jack n’aurait jamais imaginé qu’un jour il se ferait jeter de la bibliothèque et encore moins parce qu’il parlait trop. Au fond il était même content d’avoir été foutu à la porte. Il se sentait trop oppressé à l’intérieur avec tout ce monde, il avait trop peur de causer une catastrophe. Là il était libre et plus détendu. Il s’excusa tout de même auprès de la demoiselle, car il se sentait un peu coupable envers elle. Elle n’avait rien demandé et c’est le pyromane qui avait commencé à parler.

Errant dans le couloir, il repéra une salle de cours vide. Ni une, ni deux il rentra pour s’y installer. Il voulait continuer son dessin. Certes il aurait pu le continuer dans sa chambre. Mais il aimait bien la compagnie de la charmante blonde. La solitude finissait par peser à la longue. Donc ça lui faisait du bien. D’un hochement de tête avec un sourire il acquiesça suite à la remarque de la blondinette. Après s’être installé et avoir sorti ses affaires il reprit où il s’était arrêté, aussi bien pour le dessin que dans la conversation. Jack raconta alors l’histoire du dessin à la jeune femme, tout en écoutant du Disney. Le mutant écouta attentivement la réponse de son admiratrice.

- Oui mais pas exactement. Dans mon histoire, ils ne meurent pas. Chez moi, l’histoire se passe dans l’ancien temps. Il y a un royaume, gouverné par la famille royale. Le Roi et la Reine ont une fille. Un peu comme dans toutes les histoires le Roi veut qu’elle épouse un Prince, c’est la loi. Sauf qu’elle ne veut pas, elle veut se marier par amour. D’ailleurs depuis plusieurs années elle est amoureuse d’un garçon. Les sentiments sont réciproques. Mais le garçon refuse de se l’avouer, car il sait qu’il n’a pas le droit de l’aimer parce que c’est la Princesse et lui un paysan, un garçon de ferme. Bien sûr, quand elle en parle à son père, il refuse catégoriquement. Pour lui, la loi du royaume prime par-dessus tout. Elle ne veut pas vivre dans un château si c’est pour que la vie soit dictée par des lois stupides. Un jour ils décident de fuguer pour vivre leur vie. A la fin ils sont installés dans la campagne, ils ont une petite ferme et des enfants. Ils vivent paisiblement et heureux.

Jack fut tellement pris par l’histoire qu’il oublia de répondre à la deuxième partie de l’interrogation de la demoiselle.

- C’est intéressant. Effectivement, c’est un point de vue justifié et juste. Mais quand je parlais d’esclave, je parlais de vrais esclaves comme il y avait à l’époque.

Son dessin avait drôlement bien avancé. Il lui restait encore pas mal de choses à faire quand même. Elle fit les présentations. Le blondinet s’arrêta et la regarda avec un sourire.

- Enchanté ! Moi c’est Jack.

Puis il se remit à sa scène de fugue. Au bout d’un moment, concentré sur son travail tout en écoutant la musique, il se mit à chanter - inconsciemment - la partie masculine de la chanson qui passait dans les écouteurs.

Même quand il racontait l’histoire il était pris dedans. Il avait tellement d’idée pour cette histoire. Jack adorait les récits de ce genre. Sans doute à cause de sa mère qui adorait ça et qui regardait tous les films de ce genre à la télé dès qu’il en passait un. Les applaudissements de la demoiselle le surprirent un peu. Il rougit légèrement. Quelque chose qu’elle ne comprenait pas ? Le blondinet s’arrêta et regarda la charmante jeune femme d’un air intrigué.

- Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?

Il avait envie de savoir. C’était toujours bon à prendre les remarques, aussi bien positives que négatives, cela permettait d’évoluer. Selon lui, il n’y avait jamais de questions bêtes.

- Je trouve ça dommage. Mais c’est pour ça que je me suis rabattu sur le garçon de ferme.

Un sourire apparut sur ses lèvres quand il regarda la demoiselle. Puis il se remit à son œuvre. Il lui répondit d’un autre sourire lorsqu’elle répondit à ses présentations. Concentré, il fit abstraction de ce qu’il y avait autour de lui. Inconsciemment le pyromane se mit à chanter la chanson qu’il avait dans les oreilles tout en continuant de dessiner. Soudain il entendit Johanne se plier de rire. Il s’arrêta net et ses yeux, rivés sur le dessin, s’écarquillèrent de surprise. Elle aussi, elle se moquait de lui. Sa main lâcha le crayon. Baissant la tête, il eut comme une position de repli. S’il y avait un trou de souris il foncerait se cacher dedans et n’en sortirait jamais. Bravo Jack ! Comment te ridiculiser auprès d’une fille en 30 secondes ! La première fille qu’il rencontrait à Westchester et voilà qu’il se ridiculisait. C’était débile de sa part de penser qu’il pouvait s’approcher des gens et qu’il pouvait devenir ami avec Johanne. Son cœur se serra et lui fit une douleur.

- Désolé…

Sa voix était triste et un peu tremblante. Il ne savait pas vraiment pourquoi il s’excusait. C’était son habitude de toujours s’excuser. Il n’arrivait pas à reprendre son dessin. A vrai dire le mutant avait encore la tête baissée et était comme replié sur lui-même. Pourtant il avait l’habitude des moqueries, mais celle-ci faisait plus mal que les autres.

Jack était curieux de savoir ce que n’avait pas compris la jolie blondinette. Il était persuadé que l’histoire était compréhensive. Forcément c’était plus simple pour lui, étant donné que c’était son idée. Donc il avait tous les détails en tête. C’est pourquoi il n’avait expliqué que le gros de l’histoire à la demoiselle. Lorsqu’elle lui posa les questions, le jeune homme resta un peu sur les fesses. Il ne s’attendait pas du tout à ce genre de questions, surtout venant d’une fille. Ce n’était pas les filles qui adoraient les histoires d’amour dans les films, les livres ou autre ? D’accord, pas toutes mais la plupart en tout cas.

- Je suppose que ça plaît. Je suis jamais sorti avec une fille, alors je sais pas. Après, je suis parti sur une histoire d’amour, parce que dans les trois quart des Disney il y a de l’amour. Donc je me suis dit que j’avais une chance. En y réfléchissant, même dans les Pirates des Caraïbes il y a une histoire d’amour.

C’était une très bonne question qu’elle posait. Mais le blondinet n’était pas vraiment capable d’y répondre correctement. Déjà, il ne connaissait rien à l’amour mis à part l’amour maternel. Ensuite il ne s’était jamais vraiment posé la question. Il n’y réfléchirait sans doute pas plus que ça.

- Vu de ce point de vue-là effectivement ! Mais il y a le prince charmant quand il secoure une demoiselle en détresse. Là personne ne sauve personne, répondit-il en riant légèrement.

L’ambiance avait radicalement changé en quelques secondes. Le pyromane s’était renfermé, quand il avait entendu Johanne rire. Pour lui, rire aux éclats était synonyme de se moquer. Depuis ses 6 ans il n’avait connu que des moqueries. Alors comment pouvait-il penser que ce soit autre chose ? C’était un peu difficile pour l’instant, mais ça viendrait sûrement petit à petit. Soudain il sentit une douce pression sur sa main. Il releva la tête un peu surpris. Ses yeux s’écarquillèrent en voyant que Johanne avait les larmes aux yeux. Il ne savait plus où se mettre. Le blondinet se sentait coupable. Tellement il avait l’habitude que les gens rigolent pour se moquer de lui qu’il en avait tiré cette conclusion. C’était nouveau pour lui, les personnes qui n’ont pas peur et qui ne se moquent pas.

- Euh… Je… Désolé, c’est ma faute… Je me suis emporté… Pleure pas…

Même avec ses gants, Jack pouvait sentir la douceur qui émanait de la charmante blondinette. Avec son autre main il attrapa son téléphone, débrancha les écouteurs et lança une musique. Il ne voulait pas qu’elle pleure par sa faute. Sinon il s’en voudrait toute sa vie. A la fin de la mélodie, le jeune homme regarda la jeune femme, inquiet et à la fois tendre.

- Quand j’étais petit, ma mère me jouait cette musique pour sécher mes pleurs.

Il espérait que ça marche aussi pour Johanne.